04/12/2012
à Vendôme, avec Béatrice Nicodème
Je serai à la bibliothèque de Vendôme, samedi 8 décembre à 15h30, pour une conversation avec Béatrice Nicodème. Cet entretien, suivi d'une séance de vente/dédicace, est proposé et animé par le CICLIC. Nous allons pouvoir échanger autour de nos romans, de notre façon d'envisager l'écriture, et nous parlerons du roman historique, bien sûr !
D'ici là, il faut que je retrouve ma voix, je tousse comme une vieille fumeuse !
18:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
21/11/2012
l'eau bleue... le début du roman !
Grasse, le 15 juillet 1925
Chère Edith,
Je t'écris depuis ma chambre d'enfant. Murs bleu pâle, petit lit sage déjeune fille, bureau en cerisier et fauteuil recouvert de soie grise. Au mur, quelques aquarelles et une croix d'olivier ; sur le petit bureau, une photo de maman dans un cadre d'argent. Je suis persuadée que si j'ouvrais l'armoire de chêne clair, j'y trouverais mes poupées et ma dînette. Seule concession à mon âge, une coiffeuse que grand-mère m'a offerte pour mes quinze ans. Elle embaume encore Lilas blanc de Coty : il y a deux ans, j'avais renversé la moitié d'un flacon et le bois en a gardé l'odeur.
Me voilà donc de retour «chez moi», pour les vacances. Ce n'est pas la première fois que je reviens à Grasse après des mois passés à Paris, mais je ne sais pourquoi, cette fois, c'est différent : j'éprouve une impression bizarre. Je te rassure, mon voyage s'est bien passé. J'étais accompagnée par la femme de chambre de ma tante, et ma famille avait bien fait les choses : nous avions une cabine dans le Train bleu, cette petite merveille de confort qui relie Paris à la Côte d'Azur. Arrivées à Cannes, nous avons quitté notre wagon-lit laqué bleu marine et sommes montées dans un autre train, plus modeste et inconfortable, jusqu'à Grasse.
Dès la sortie du wagon, j'ai retrouvé la saveur particulière de l'air grassois, un mélange de senteurs florales qui varie selon la saison. Là, c'était giroflée-rose-jasmin, avec une pointe de poussière, un zeste de charbon et peut-être un peu d'abricot. Je plaisante, mais à peine ! Tu me connais, je ne changerai pas, toujours le nez en l'air.
Le chauffeur m'attendait à la gare. Avec la nouvelle voiture de mon père, une Hispano-Suiza couleur café au lait, d'une longueur insolente. J'y ai pris place avec une nonchalance affectée. C'est quand je suis arrivée devant la villa Clara que cette sensation d'étrangeté a commencé. Je m'explique. Cette maison, je la connais comme ma poche, j'y suis née. Mais ce jour-là, j'y ai posé un regard neuf, comme si je la voyais pour la première fois. Elle m'a semblée immense, lumineuse, silencieuse et étrangement exotique. Il faut dire qu'elle est plutôt spéciale.
Mon père a fait construire la maison pour sa mère, et accessoirement, à l'extérieur de Grasse. En fait, tous les riches font ça depuis quelques années, c'est la mode. Ils fuient la ville, ses ruelles tortueuses, ses mauvaises odeurs, la chaleur étouffante en été, le bruit et la promiscuité ; ils préfèrent le calme et l'espace. Les villas des parfumeurs poussent comme des champignons autour de la cité, entourées de jardins paradisiaques. Oui, je pèse mes mots : paradisiaques. Je te sens sceptique, mais si tu viens un jour, tu seras éblouie !
08:23 | Lien permanent | Commentaires (0)
16/11/2012
rencontre à Achicourt
Journée marathon hier (6h de transport...) pour rencontrer les élèves du collège Adam de la Halle à Achicourt, près d'Arras.
J'ai été accueillie par d'adorables "Douceline", des élèves qui portaient de superbes costumes médiévaux, et surtout la coiffure en couronne de ma Douceline de l'eau des anges telle que Delphine l' a peinte :
C'était très émouvant pour moi de découvrir mon personnage incarné par des jeunes filles; je peux vous affirmer que cette coiffure est vraiment ravissante !
Les classes de 5è et 4è ont fait un formidable travail autour de ma trilogie "un Parfum d'Histoire", et j'ai pu admirer le résultat : réalisation de livres sur le parfum, sur les périodes historiques traitées dans les romans, collections de flacons de parfums, sketches sur le monde de l'édition (mais oui! et très bien fait!)
J'ai répondu à toutes leurs questions, leur ai fait sentir mon parfum, "l'eau bleue", qui séduit toujours autant, j'ai dégusté un merveilleux chocolat chaud à l'ancienne et une tourte aux poires (bravo, les jeunes du SEGPA!) et je suis repartie avec une pomme de senteur et un coussinet parfumé. Ah, j'oubliais, j'ai aussi reçu en cadeau le mouchoir d'Angelo, parfumé à l'eau de bleuet ! Un grand moment !
Merci et bravo à Olivia, la bibliothécaire, à madame Duveau, la documentaliste aux doigts de fée, aux enseignantes, à la libraire.... et aux élèves !
J'espère recevoir bientôt des photos pour vous faire partager tout ça !
08:40 | Lien permanent | Commentaires (2)